50 % d'énergie nucléaire en 2025

Promesse non tenue

Promesse non tenue d'Emmanuel Macron

Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a annoncé, dès novembre 2017, que l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité française de 75 % à 50 % d’ici 2025 serait difficilement atteignable. Un objectif à 2030 ou 2035 a été évoqué. Un an plus tard, Macron décale encore cet objectif : "J'aurais aimé le faire dès 2025. Nous maintenons le cap des 50% mais repoussons l'échéance à 2050. 14 réacteurs de 900 mégawatt seront arrêtés en 2035" Cet objectif figurait déjà dans la loi pour la Transition énergétique votée en 2015. Emmanuel Macron avait promis de le maintenir une fois élu. Pour autant, le gouvernement a estimé que cet objectif était incompatible avec une autre promesse d’Emmanuel Macron, celle de ne plus utiliser de charbon dans la production électrique française d’ici 2022. Ce recul fait suite à la publication par le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) de plusieurs scénarios énergétiques pour la France. RTE y estime  qu’une diminution trop rapide du nucléaire contraindrait à maintenir en activité les centrales à charbon, et à construire de nouvelles centrales au gaz. Les associations environnementales sont nombreuses à avoir fait part de leur déception face à ce recul. "Ce n’est pas en reculant sur le nucléaire que la lutte contre les dérèglements climatiques s’accélérera", dénonce, par exemple, Greenpeace. Selon le bilan RTE 2019, le nucléaire a représenté 70% de la production d’électricité totale en France. Un pourcentage bien éloigné de l’objectif de 50%, même s’il s’agit du taux le plus faible depuis 1989. Par ailleurs, le Président a affiché son soutien fin 2020 à la filière nucléaire, mais a repoussé la décision de construire 6 nouveaux réacteurs EPR après la prochaine élection présidentielle.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : énergie