Couper les aides à l’exportation accordées aux centrales à charbon
discours de François Hollande lors de la troisième Conférence environnementale, le 27 novembre 2014.
Cette Conférence environnementale était censée fixer la feuille de route verte du gouvernement un an avant la tenue à Paris d'une conférence visant un accord mondial sur le climat.
François Hollande a alors annoncé la suppression de "tous les crédits" à l'exportation "accordés aux pays en développement dès lors qu'il y a utilisation du charbon". Il a également ajouté qu'"au niveau européen, nous ferons en sorte que les subventions aux énergies fossiles soient supprimées à terme".
Promesse partiellement tenue de François Hollande
En septembre 2015, quelques mois avant la COP 21, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé la suppression "immédiate" des crédits exports pour tous les nouveaux projets de centrale à charbon mais uniquement ceux "qui ne sont pas dotés d'un dispositif de capture et stockage de CO2".
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a par ailleurs proposé à Alstom, principal bénéficiaire, de convertir ces aides en financements directs pour des investissements dans les énergies renouvelables.
Le 18 novembre, un accord entre l'Union européenne et 8 pays de l'OCDE – l’Australie, le Canada, la Corée, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les États-Unis, et la Suisse – a été trouvé pour réduire les aides à l'export de centrales à charbon à compter de 2017.
La France a défendu contre l'Allemagne un accord contraignant. Comme pour le dispositif français, les centrales disposant d'un système de captation du CO2 ne sont pas concernées par cet accord. De plus, pourront toujours bénéficier d'aides les centrales "sous-critiques" des pays en voie de développement ; ou encore, les centrales "supercritiques" (réputées "propres") des zones subissant la "précarité énergétique". Des exceptions désirées par les lobbys industriels.
Type de promesse : Annonce de mandat
Thèmes : Environnement et énergie
Mots-clés : charbonEnvironnementénergie