Augmenter les moyens, notamment scolaires, dans les zones en ayant le plus besoin (banlieues)

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

Des mesures spécifiques pour l’éducation prioritaire

Dans son plan pour l’éducation prioritaire, le gouvernement a mis en place une série de dispositifs bénéficiant prioritairement aux zones d’éducation prioritaire, au rang desquelles on trouve :

  • La scolarisation des enfants de moins de 3 ans, renforcée dès 2012 dans des zones prioritaires marseillaise, puis sur celles de tout le territoire ;
  • Le dispositif « plus de maitres que de classes », qui se donnait comme priorité les zones d’éducation prioritaire. En janvier 2017, la ministre déclarait que toutes les écoles de l’éducation prioritaires seraient dotées d’un maître supplémentaire à la rentrée 2017 ;
  • Pour les enseignants, une rémunération revalorisée et davantage de temps pour le travail d’équipe, la formation et l’accompagnement ;
  • La mise en place d’assistants de prévention et de sécurité « pour améliorer le climat scolaire ».

A chaque rentrée, le gouvernement communiquait sur le nombre de postes créés, dont une partie variable était captée par les académies les plus défavorisées. C’était le cas à la rentrée 2014, par exemple, où les académies de Créteil, Versailles ou Lyon ont reçu une bonne partie des nouveaux postes, les recteurs promettant de les affecter aux établissements d’éducation prioritaire.

Mais des efforts à poursuivre

Pour mesurer les efforts financiers consentis par l'Etat dans l'éducation prioritaire, la DGESCO, calcule chaque année le "surcoût" investi dans ces établissements par rapport au coût moyen d'un élève dans un établissement français. Il s'élevait à 992 millions d'euros en 2014-2015 (soit 640 euros par élève). C'est à peine plus qu'en début de quinquennat : en 2011-2012, le surcoût était évalué à 924 millions d'euros (soit 601 euros par élève).

En 2016, la journaliste du Monde Aurélie Collas expliquait que « la taille des classes n’est pas suffisamment réduite pour avoir un impact : seulement 1,4 élève en moins au primaire ; 2,5 élèves de moins au collège. Les enseignants y sont moins expérimentés : 17 % ont moins de 30 ans dans le secondaire, contre 9 % hors éducation prioritaire. Et beaucoup ne font qu’y passer. »

Sur le blog « Le Café pédagogique », le sociologue de l’éducation Pierre Merle doutait de la pertinence des moyens alloués à l’éducation prioritaire, qui risquaient de ne pas être suffisants pour compenser les difficultés spécifiques que connaissent les élèves scolarisés dans ces établissements. Par ailleurs, il remettait en question le label même d’établissement d’éducation prioritaire, qui conduit selon lui à générer de la discrimination négative, faisant fuir les bons élèves vers d’autres établissements.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : banlieuespolitique de la villeéducationécoleLoi LamymoyensPlan Banlieue