Etablir avec les Etats-Unis un cadre commun de coopération et de clarification sur la surveillance d'ici la fin de l'année 2013
François Hollande lors du sommet européen du 24 octobre 2013, à Bruxelles.
Le président français s'exprimaient dans le contexte des révélations sur l'espionnage mené sur ses alliés par la NSA américaine : "Entre européens un code de bonne conduite doit être établi entre les services concernés. La France et l'Allemagne prendront l'initiative de provoquer une discussion avec les américains pour établir un cadre commun de coopération et de clarification d'ici la fin de l'année. Les Européens qui voudront se joindre à nous seront les bienvenus.
Dès novembre 2013, le journal Le Monde estimait que cet accord s'annonçait "très limité", et que l'objectif de la France était réduit à empêcher les Etats-Unis d'écouter les autorités du pays.
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 17 janvier 2014, Barack Obama a annoncé la fin des écoutes téléphoniques, par la NSA, des alliés américains, "à moins que [la] sécurité nationale soit en jeu". Le président américain a expliqué que "les dirigeants étrangers alliés doivent être sûr qu'ils peuvent nous faire confiance".
Promesse inévaluable de François Hollande
En juin 2015, de nouvelles révélations, émanant cette fois de Wikileaks, font état d'écoutes de chefs d'Etat français par les Etats-Unis. A cette occasion, le Premier ministre a demandé qu"un code de bonne conduite" soit instauré entre pays "alliés".
Dans le quotidien Le Monde, l'Elysée affirme à cette occasion que "des engagements avaient été pris par les autorités américaines » à la fin de 2013, et qu'"ils doivent être rappelés et strictement respectés".
Le président de la République doit rappeler ces engagements lors d’un entretien téléphonique avec son homologue, Barack Obama, "dans les heures qui viennent", écrit alors Le Monde, qui précise que l'ambassadrice américaine a été convoquée par le Quai d'Orsay.
La Maison Blanche, par la voix de Ned Parker, porte-parole du conseil de la sécurité nationale, a réagi de la sorte aux informations révélées par Libération, Mediapart et WikiLeaks, mardi dans la nuit : "Nous n’avons pas visé et ne viserons pas les communications du président Hollande. Comme nous l’avons déjà indiqué, nous ne menons pas d’opérations de surveillance à l’étranger sauf s’il existe un objectif de sécurité nationale spécifique et validé. Cela s’applique aux citoyens et aux dirigeants".
En tout état de cause, Lui Président n'a pas trouvé de trace officielle, à la fin du quinquennat de François Hollande, du cadre de coopération appelé de ses voeux par le président de la République française.
Calendrier en retard
Type de promesse : Annonce de mandat
Thèmes : Europe et international
Mots-clés : NSAsurveillanceEtats-UnisUnion européenneAllemagne