Des classes préparatoires aux grandes écoles dans les lycées des quartiers
En septembre 2007, une commission du Sénat faisait déjà cette recommandation : « revoir l'implantation de l'offre de CPGE, notamment en faveur des zones rurales et des banlieues, dans un souci d'équité territoriale ».
Mais de telles classes prépas existent depuis les années 2000. Ce sont des CPGE dites « de proximité ». Cela étant, en 2013, les deux chercheurs Yves Dutercq et Carole Daverne publiaient leur ouvrage Les bons élèves. Expériences et cadres de formation (PUF, 2013). Dans une interview, ils nuancaient le succès de ces prépas : « on a ouvert des prépas de proximité pour des élèves qui n'étaient pas destinés à ces classes. (…) Mais il y a un problème d'autorisation de la part des élèves qui ont souvent le sentiment que c'est un monde réservé à une élite. Toutes les prépas sont assimilées à Louis le Grand et Henri IV alors que c'est une petite partie des prépas. Nous on a travaillé sur d'autres prépas, bonnes et petites ouvertes à un autre type d'élève en terme scolaire et qui les font réussir. »
Promesse inévaluable de François Hollande
Il est difficile de connaître le nombre de classes préparatoires aux grandes écoles situées dans « les quartiers », ne serait-ce que du fait du flou de ce terme. Si l'on s'en tient aux zones dites d'éducation prioritaire, le bilan du quinquennat est bien maigre : interrogé par "Lui président", le ministère de l'Education nationale revendique la création d'une seule classe préparatoire – la classe "TSI" du lycée Irène et Frédéric Joliot-Curie à Sète, qui doit jour le jour à la rentrée 2017.
Type de promesse : Engagement écrit de campagne
Mots-clés : lycéesécoleclasses préparatoireségalité des chances