La France deviendra le leader européen des énergies marines renouvelables

Promesse non tenue

Promesse non tenue de François Hollande

Un bilan inchangé

En matière d'éolien offshore, la principale énergie marine renouvelable, la France pointe toujours au 4e rang en Europe, derrière l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne, selon les baromètre 2016 et 2017 d'EurObserv'ER (qui ne prend pas en compte les départements français d'outre-mer). Ce classement est le même qu'en 2012.

Les autres énergies marines (courants, vagues, énergie thermique exploitant la différence de température entre eaux profondes et eaux de surface, eaux froides profondes, énergie marémotrice) sont minoritaires.

Les initiatives pour développer le renouvelable marin

Briques technologiques

Le 14 mai 2013, le gouvernement a lancé un appel à manifestation d'intérêt (AMI) dans quatre domaines : l'hydrolien, l'éolien flottant, l'houlomoteur et l'énergie thermique.

L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a choisi des projets de "briques technologiques", c'est-à-dire des innovations indispensables pour le déploiement à grande échelle ces énergies marines.

Les deux premiers projets lauréats, dévoilés le 10 avril 2014, ont été déployés au large des Côtes d'Armor  :

  • Le projet d'Alstom vise à construire une architecture électrique pour les fermes hydroliennes en minimisant les coûts "via l'utilisation d'un noeud d'interconnexion entre le transformateur sous-marin et plusieurs hydroliennes".
  • Le projet de Geocean, filiale du groupe Vinci, doit développer "une solution technico-économique fiable" pour la préparation des fonds marins et la fixation des fondations sous-marines.

Quatre autres lauréats ont été désignés en octobre 2014 :

  • Sea TC, un projet de connexion sous-marine.
  • Oceagen, qui "vise à valider à l’échelle réelle une fondation d’éolienne flottante, avec un démonstrateur installé sur le site Semrev du Croisic".
  • Sea Reed, un projet autour de l’éolien flottant.
  • Marlin, qui "vise à répondre aux défis techniques posés par l’énergie thermique des mers (ETM), notamment en testant en conditions réelles les conduites de transfert des eaux profondes".

Au total, cet AMI doit permettre la distribution de 22,1 millions d’aides pour des investissements de 93,5 milions d’euros.

Fermes pilotes hydroliennes

Un autre AMI a lancé le 30 septembre 2013 pour des fermes pilotes hydroliennes au large des côtes normandes et finistériennes, comme le suggérait le rapport remis à Delphine Batho le 3 mai 2013. Trois ou quatre fermes, comprenant 5 à 10 machines chacune, seront implantées sur deux sites, le Raz Blanchard et le passage du Fromveur. L'Etat doit subventionner les installations à hauteur de 30 milliards d'euros. Le tarif de l'électricité produite sera fixé à 173 euros par mégawattheure.

L'AMI est arrivé à échéance le 16 mai 2014. Quatre grands sconsortiums ont déposé un dossier (Alstom et GDF Suez, DCNS et EDF Energies Nouvelles, Siemens et UNITE, Voith Hydro et GDF Suez) et plusieurs acteurs plus petits. Les résultats de cet appel à candidatures sont attendus pour l'automne 2014.

Des assises du renouvelable marin

Les premières assises des énergies marines renouvelables se sont tenues le 8 avril 2014 à Cherbourg. A cette occasion, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal, affirmé que "le retard français peut être comblé" s'il y a "un soutien des pouvoirs publics forts".

 

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : merEconomie maritimeénergies renouvelablesénergie