Que la durée de l'opération en Centrafrique ne dépasse pas les six mois

Promesse non tenue

Promesse non tenue de François Hollande

Une intervention plus longue que prévue

Mercredi 11 décembre 2013 en conseil des ministres, François Hollande a déclaré que l'engagement des troupes françaises en Centrafrique "durera le temps que les forces africaines prennent le relais".

Si Jean-Yves Le Drian aurait de nouveau évoqué la période de six mois pendant la réunion, plusieurs responsables politiques estiment que la France va rester engagée plus longtemps que prévu posant alors la question du financement de l'opération.

Promesse brisée

Le samedi 15 février 2014, la promesse d'une intervention courte va finalement être mise de côté. Jean-Yves Le Drian annonce que l'opération sera "vraisemblablement" prolongée ajoutant que "ça sera plus long que prévu parce que le niveau de haine et de violence est plus important que celui qu'on imaginait."

La quasi totalité des parlementaires ont voté la prolongation de l'intervention (comme le prévoit la constitution au-delà de quatre mois), le 25 février 2014.

Pas de troupes supplémentaires ?

Le 8 janvier 2014, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, affirme (article payant) dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France que la France n'enverra pas de troupes supplémentaires en Centrafrique. Quelques semaines plus tard, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian abonde en son sens.

Promesse brisée

Mais le vendredi 14 février 2014, le gouvernement est obligé de revoir sa position. Le nombre de soldats français passe alors de 1600 à 2000 à l'issue d'un conseil restreint de défense qui s'est tenu à l'Elysée. "Nous faisons un effort supplémentaire mais nous voulons que cela serve pour entraîner les Européens à nos côtés" admet un conseiller de l'Elysée cité par Le Monde alors que des pays comme la Grande-Bretagne ou l'Allemagne ont déjà fait savoir qu'ils n'enverront pas leurs troupes.

Venus majoritairement du Tchad, les 400 renforts français sont arrivés à Bangui à la fin du mois février.

Retrait progressif en 2015

La France va progressivement retirer ses soldats engagés en Centrafrique, passant de 2 000 hommes actuellement à 1 500 au printemps, a indiqué vendredi 5 décembre 2014 le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, sur BFMTV. Un retour au format de l’ancienne force "Boali" (400 à 600 hommes), est prévu en 2015, selon Le Monde. En contrepartie, la Minusca, la force du maintien de la paix de l'ONU, doit passer de 8600 hommes à 12000. 

La situation en République centrafricaine reste malgré tout instable. Interviewé par France 24, Thierry Vircoulon, d'International Crisis Group (ICG), rappelle : "il n'y a pas eu de désarmement à Bangui, alors que c'était le mandat premier de Sangaris. Le gouvernement [centrafricain] est toujours sous la pression des groupes armés"

Fin annoncée pour 2016

"L’objectif, c’est que l’opération 'Sangaris' en tant que telle s’arrête (…) au cours de l’année 2016" a déclaré le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, dimanche 31 janvier, lors de l’émission « Le Grand Jury » pour RTL, LCI et Le Figaro

Deux mois plus tard, mercredi 30 mars, le ministre a annoncé officiellement la fin de l'opération Sangarris "courant 2016". Toutefois, aucun calendrier précis de retrait des troupes n'a été fixé. Les 900 soldats du contingent restant quitteront progressivement la République centrafricaine.

Un bilan mitigé

L'opération Sangaris a officiellement pris fin le lundi 31 octobre 2016, près de trois ans après ses débuts. Jean-Yves Le Drian s'est dit "fier" du travail effectué et a souligné que l'opération avait rempli ses trois missions : "mettre fin au chaos, accompagner la montée en puissance des forces internationales et permettre la tenue d'élections démocratiques".

Dans les faits, quelques violences demeurent cependant et la stabilité n'est pas encore revenue comme l'a concédé le ministre de la Défense le 19 octobre dernier. Sur place, 350 soldats français restent et sont chargés notamment de la formation de l'armée centrafricaine.

 

Calendrier en retard

La France devait en théorie mettre fin à son opération à la fin du printemps 2014, c'est le 31 octobre 2016 qu'elle sera officiellement terminée.

Type de promesse : Annonce de mandat

Mots-clés : guerrecentrafrique