Faire voter une loi refondant les relations entre les entreprises et le fisc, pour intégrer la notion de confiance
Pierre Moscovici le 2 février 2014 sur RTL (à partir de 21').
Il s'agirait de généraliser un projet en test depuis quelques mois avec des entreprises volontaires : faire valider a priori par l'administration fiscale les choix en matière de déclaration d'impôts. Si les deux parties arrivent à s'entendre, l'entreprise se protège de tout contrôle fiscal futur.
Promesse partiellement tenue de François Hollande
Il s'est écoulé plus d'un an entre la déclaration de Pierre Moscovici sur RTL et la présentation, en avril 2015, d'un document relatif à la refondation des relations entre les entreprises et le fisc français.
Les remaniements ministériels de 2014 et le départ de Pierre Moscovici à la Commission européenne n'ont sans doute pas été étrangers à ce long temps de maturation. Michel Sapin, successeur de ce dernier au ministère des Finances, a remplacé le concept de confiance par celui de transparence (mise en avant dès l'édito du document, p.4).
Le ministre des Finances et des Comptes publics a finalement abandonné l'idée de dispenser de contrôles fiscaux les entreprises proactives en matière de déclaration d'impôts. Il a préféré insister sur la transparence quant aux modalités du contrôle fiscal (grâce à une liste de 10 engagements).
Dans le même ordre d'idées, Michel Sapin a fait publier une carte des pratiques et montages abusifs en matière fiscale et annoncé la création de deux comités:
Les relations entre les entreprises et le fisc ont donc bel et bien été refondées, mais pas de la manière dont Pierre Moscovici l'avait énoncé. Aucune dispense de contrôle fiscal n'a été accordée.
Calendrier respecté
Type de promesse : Annonce de mandat
Mots-clés : fiscalitéentreprisesPierre Moscovici