Augmenter les cotisations chômage sur les entreprises qui abusent des emplois précaires
Le 24 février 2012, à Florange, François Hollande précise que "les entreprises qui recourent à l'intérim paieront davantage de cotisations chômage que les entreprises qui embauchent et garder des salariés à durée indéterminée".
Promesse partiellement tenue de François Hollande
L'accord sur l'emploi, conclu le 11 janvier 2013 par les partenaires sociaux et voté le 24 avril suivant par le Parlement, a renchéri le coût des CDD de courte durée, avec une majoration de 0,5 à 3 points des cotisations patronales à l'assurance chômage pour les contrats de moins de trois mois. Les sommes dégagées doivent permettre d'exonérer en retour les CDI signés avec des jeunes de moins de 26 ans pendant 3 mois pour les entreprises de plus de 50 salariés, et 4 mois pour les plus petites.
Toutefois, la majoration ne concerne par les intérimaires, contrairement à ce qu'avait annoncé François Hollande à Florange pendant sa campagne.
Depuis, l'idée d'aller encore plus loin a été plusieurs fois remise sur la table :
Malgré la surtaxation des CDD, 87 % des embauches restaient des CDD en 2015 – un record. De quoi accréditer la thèse des économistes auteurs de l'étude "Taxation des CDD, de belles intentions pour de mauvais résultats ?", qui estiment que cette mesure, loin d'encourager les embauches en CDI, incite au contraire les employeurs à multiplier les contrats courts et nourrit le chômage.
Type de promesse : Projet présidentiel
Mots-clés : emploichômageprécaritécotisations chômagesanctionsAccord sur l'emploi