Soutenir la reconnaissance internationale de l'Etat palestinien

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

Promesse tenueFrançois Hollande a tenu la première partie de cette promesse, en décidant de voter "oui" à la demande palestinienne d'obtenir un statut d'observateur non membre à l'ONU.

La Palestine a obtenu ce statut grâce au vote favorable de 138 des pays membres de l'assemblée générale. L'Europe est apparue divisée, avec l'abstention de pays comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni.

Par ailleurs, la résolution « exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable » la candidature de la Palestine comme membre à part entière. La demande déposée en septembre 2011 par Mahmoud Abbas au Conseil de sécurtié de l'ONU, a été enterrée par une menace de veto américain.

La sénatrice écologiste Esther Benbassa a déposé, le 30 octobre 2014, une proposition de résolution visant à reconnaitre l'Etat palestinien. Cette proposition pourrait être discutée au Sénat en janvier 2015. Le même jour, la Suéde est devenue le premier pays de l'Union Européenne a reconnaitre l'Etat palestinien. 

Mardi 2 décembre 2014, l'Assemblée nationale a voté largement en faveur de la résolution sur la reconnaissance de l'État palestinien (339 députés "pour" contre 151 opposés). Le texte "invite le gouvernement à reconnaitre l'Etat de Palestine en vue d'obtenir un règlement définitif du conflit" et juge que "la solution des deux États, promue avec constance par la France et l'Union européenne, suppose la reconnaissance de l'État de Palestine aux côtés de celui d'Israël".

Le 11 décembre, c'était au tour du Sénat de voter en faveur de cette résolution par 153 contre 146 voix.

Négociations entre Israël et Palestine

>> Voir la promesse concernant le Conflit israëlo-palestinien

Lors de son intervention sur le plateau de France 2 quelques jours auparavant, le 4 décembre 2014, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, est allé plus loin en précisant les étapes d'une prochaine reconnaissance de l'État palestinien par la France. Pour le ministre, il faut "une résolution des Nations unies définissant bien les paramètres", accompagnée "d'un appui international". Si, dans un délai de deux ans, ces étapes ne sont pas remplies, "il y aura une reconnaissance unilatérale de la France" en 2016. 

Pas de reconnaissance automatique

Le nouveau ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, nommé en février 2016, prend ses distances avec son précesseur. En déplacement en Egypte le 9 mars, le ministre déclare que la France ne reconnaitrait pas "automatiquement" l'Etat palestinien. "Il n'y a pas de préalable" a enchainé le chef de la diplomatie française, en réponse à une question d'un journaliste.

Le 22 mai, en déplacement en Israël et avant sa rencontre avec son homologue israélien Benjamin Netanyahou, le Premier ministre Manuel Valls a appuyé la position de Jean-Marc Ayrault en prenant également ses distances avec la reconnaissance automatique d'un Etat palestinien en cas d'échecs des négociations. 

Mais pour l'heure, pas de négociations en vue. La France souhaitait organiser une conrérence pour la paix avant la fin de l'année 2016, mais s'est heurtée au refus catégorique d'Israël d'y participer. Le gouvernement de Netanyahu a dit privilégier les négociations directes avec les Palestiniens.

Conférence en janvier 2017

La France a organisé le 15 janvier 2017 une conférence rassemblant les représentants de 75 pays et organisations internationales, à l'exclusion des parties concernées, et "qui vaut surtout pour le symbole", selon l'analyse du quotidien La Croix.

A cette occasion, François Hollande a déclaré que « la solution des deux États n’est pas le rêve d’un système d’hier. C’est encore, c’est toujours l’objectif de la communauté internationale » pour régler le conflit israélo – palestinien. La Croix précise que plus de 70 pays ont réitéré solennellement leur engagement en faveur de deux États, israélien et palestinien, lors de cette réunion.

A la lettre, l'engagement de François Hollande de "soutenir" la reconnaissance internationale de l'état palestinien peut, au vu des multiples initiatives de son gouvernement sur le sujet, être considéré comme tenu.

Promesse en cours

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : PalestineDroitEtatInternationalONU