Accompagnement personnalisé pour les élèves les plus en difficulté pour que, à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux
François Hollande évoque ici l'accompagnement personnalisé comme mesure de lutte contre le décrochage scolaire. Or, la mesure de ce phénomène est en proie à un vaste débat. Différents indicateurs existent et il est difficile de savoir auquel chacun se réfère.
Pour autant, la politique gouvernementale peut-être jugée à l'aune de trois indicateurs principaux :
Promesse non tenue de François Hollande
Les gouvernements successifs ont mis en place plusieurs programmes de lutte contre le décrochage scolaire.
Un plan de lutte contre le décrochage scolaire a été présenté le 4 décembre 2012 par le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. Il prévoit notamment :
Vincent Peillon s’être félicité d’avoir « raccroché » 20 000 jeunes à une formation en 2013.
Le gouvernement s'est aussi appuyé sur les « plateformes d’appui et de suivi des décrocheurs », un dispositif interministériel créé en 2011. Ces plateformes ont pour objectif d’« apporter une réponse personnalisée et rapide à chaque jeune de plus de 16 ans sorti du système éducatif sans diplôme et sans certification professionnelle ».
Un plan interministériel de 50 millions d’euros par an est lancé en novembre 2014. Intitulé « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage », il prévoit un meilleur suivi des risques de décrochages, la désignation de référents dans les établissements, des formations pour les enseignants, ou encore des « micro-lycées », structures d’accueil des décrocheurs. Ce plan prévoit également un droit au retour en formation pour des jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire sans diplôme ou sans qualification professionnelle (« reviens te former »).
Enfin, d'autres mesures ponctuelles ont été mises en place:
Les mesures prises par les gouvernements successifs de François Hollande, mais aussi par les précédents, ont eu pour effet indéniable de diminuer le décrochage scolaire. Mais à quel degré ?
En décembre 2015, un an après le lancement du plan « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage », Najat Vallaud-Belkacem annonce une baisse de 20 % du décrochage scolaire en cinq ans. « Alors qu’il y a cinq ans, on comptait près de 136 000 jeunes qui décrochaient chaque année, ils sont aujourd’hui 110 000. Dans le même temps, nous sommes passés de 620 000 jeunes de 18 à 24 ans sans diplôme à 494 999 », avait-elle détaillé.
En novembre 2016, le ministère de l'éducation nationale estimait que le nombre de jeunes quittant le système scolaire sans qualification ni diplôme avait atteint les 107 000 en 2015. Pour 2016, les équipes du ministère avancent une estimation de 98 000 décrocheurs.
Il reste difficile de vérifier ces chiffres, étant donné qu’aucune étude du service statistique de l’Education nationale n'a été publié depuis 2014. Il ne fait aucun doute que les gouvernements du président Hollande ont réussi à faire baisser le décrochage scolaire, mais la promesse de réduire de moitié ce phénomène n’est vraisemblablement pas atteinte.
Les solutions proposées par le gouvernement ont en tout cas bien tenté de passer par un accompagnement personnalisé. Le programme de "Reviens te former", qui aurait permis à 39 000 jeunes de se faire rappeler pour un rendez-vous d'orientation, et à 26 000 jeunes de reprendre les études, en est un bon exemple.
Type de promesse : Projet présidentiel
Thèmes : Education, recherche, jeunesse et sportsSocial, travail, fonction publique et services publics
Mots-clés : décrochage scolaireécoleformationservice civiqueVincent Peillon