Réformer les programmes scolaires de la maternelle, du primaire et du collège afin de lutter contre la dégradation du niveau des élèves et supprimer la note de vie scolaire
Communiqué du Ministère de l'Education nationale, le 6 décembre 2013.
Trois jours seulement après la publication du rapport PISA (qui a pointé du doigt la dégradation du niveau des étudiants français), Vincent Peillon a réuni vendredi 6 décembre le Conseil supérieur de l'Education (CSE) et exposé les nouvelles orientations qu'il souhaitait donner aux programmes dans le but de "résorber les difficultés pointées par l’OCDE dans sa récente étude PISA". Il s'agit de les "organiser de façon plus cohérente et plus progressive" pour permettre "à tous les élèves d'acquérir des bases solides et de poursuivre leurs études"
Dans un communiqué du Ministère, on apprend que Vincent Peillon en a également profité pour annoncer la suppresion de la note de vie scolaire. Mise en place en 2005, elle permettait aux élèves de la 6e à la 3e de gagner des points sur leur moyenne s'ils étaient assidus, qu'ils respectaient le règlement intérieur et participaient à la vie de l’école.
Promesse tenue de François Hollande
La note de vie scolaire a été supprimée par décret le 15 janvier 2014.
Le nouveau programme d’enseignement de l’école maternelle a été inscrit au Bulletin officiel le 26 mars 2015 pour entrer en application à la rentrée de la même année.
Les principales orientations du nouveau programme :
Petit bémol néanmoins : selon Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp, « une classe de maternelle sur deux comptant plus de 25 élèves, les enseignants ne pourront pas encourager tous les petits parleurs ».
Le 13 avril 2015, le journal Le Monde dévoilait le projet de programmes scolaires pour les classes du CP à la 3è. Ils accordaient notamment une plus grande liberté aux enseignants dans le choix des périodes historiques étudiées, à condition de proposer un programme d’histoire cohérent. C’est un des arguments qui a conduit à une lourde critique de la proposition au cours du printemps 2015.
En septembre 2015, après plusieurs mois de vifs débats, le ministère de l’Education nationale rend publique sa réforme des programmes scolaires pour les classes du CP à la 3è. Une réforme « totalement réécrite » par rapport au pré-projet dévoilé en avril 2015 par Le Monde, puisqu’elle abandonne l’idée de laisser aux enseignants le libre choix des thématiques historiques, vivement critiquée.
« La pratique répéter de la lecture, et de l’écriture, la discipline exigée par des dictées quotidiennes sont indispensables », affirmait-elle dans une tribune du Monde la 19 septembre. L’objectif est qu’un élève de 5è puisse écrire un « texte correct » de 500 à 1 000 signes, et de 2 000 à 3 000 signes en 4è et 3è.
Du début à la fin de la scolarité obligatoire, des documents uniformisés sont créés à destination des enseignants et des parents d’élèves. Un « socle commun » est défini selon une quadruple lecture, par compétences, disciplines, cycles et années. Des exemples d’activités sont bien plus détaillées pour inspirer les enseignants dans leurs enseignements.
Sur le fond des programmes, les différents points qui avaient soulevé des contestations au printemps 2015 ont été précisés :
La réforme des programmes scolaires de l’école primaire et du collège a été inscrite au Bulletin officiel le 26 novembre 2015 pour s’appliquer à la rentrée 2016. L’intégralité des programmes est disponible sur le site du ministère.
Type de promesse : Annonce de mandat
Mots-clés : éducationréforme pédagogiquePISAnote scolaire