Renforcer et valoriser les filières professionnelles et technologiques

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

Quotas dans l'enseignement supérieur

La réforme votée...

Promesse tenue

La réforme de l'enseignement supérieur portée par la ministre Geneviève Fioraso et votée le 9 juillet 2013 instaure à partir de la rentrée 2014 les quotas promis par François Hollande :

  • En IUT pour les bacheliers technologiques
  • Aux sections de technicien supérieur (STS, qui mènent aux BTS) pour les bacheliers professionnels

... sans quotas fixes

Le "pourcentage minimal" n'est pas fixé dans la loi : il est établi chaque année par le recteur d'académie "en tenant compte de la spécialité du diplôme préparé" et en concertation avec les présidents d'université, les directeurs des IUT, des centres de formation d'apprentis et les proviseurs des lycées ayant des STS.

Mais la loi n'imposant pas de quotas explicites, certains établissements ont rechigné à mettre en application le dispositif. En février 2016, Najat Vallaud-Belkacem a donc demandé aux recteurs d’académie de fixer « par arrêté », et non plus par concertation, des quotas minimaux de bacheliers professionnels et technologiques en filières STS et IUT, dans une démarche plus contraignante, donc. Quelques mois plus tard, en avril 2016, Manuel Valls reprenait le flambeau, en insistant sur ces quotas à l'issue des négociations sur la loi Travail. Concernant les BTS, il annonçait un « plan pluriannuel de création de 2 000 places de STS par an pendant cinq ans », sans préciser combien de ces nouvelles places seraient réservées à des bacs professionnels.

Quel bilan ?

En 2014, cette politique semble avoir porté ses fruits, avec une augmentation de 12,5 % des propositions d'entrées des bacs professionnels en BTS, et de 7 % des bacheliers technologiques dans l'ensemble de l'enseignement supérieur.

Mais si s'assurer que des jeunes ayant un bac professionnel vont vers des IUT ou BTS est une chose, les accompagner vers la réussite de ce diplôme en est une autre : c'est la critique nourrie par une partie du monde de l'enseignement professionnel, notamment après l'annonce de M. Valls en avril 2016. A titre d'exemple, le taux de réussite des STS plafonne autour de 50 %.

L'idée d'une nouvelle filière d'enseignement supérieur abandonnée

Promesse abandonnéeDésireuse de créer une nouvelle voie d'enseignement supérieur en alternance spécialement dédiée aux bacs professionnels, Geneviève Fioraso a missionné fin 2014 Christian Lerminiaux, ex-président de la conférence des écoles d’ingénieurs (CDEFI), pour réfléchir à une "section professionnelle supérieure" qui délivrerait un brevet professionnel supérieur (BPS).

Rapidement critiquée, l'idée a finalement été écartée par le rapporteur, qui a estimé que "l'introduction d'un nouveau diplôme participerait à complexifier encore un système de formation déjà peu lisible". Christian Lerminiaux a en revanche suggéré aux universités de "doubler leur capacité de délivrance de licences pro en augmentant l'offre dans les IUT mais aussi, et de plus en plus, dans les UFR", et de proposer dès la licence 1 des enseignements professionnalisants optionnels. Il n'a fait toutefois aucune mention de la sélection des bacheliers professionnels à l'université, comme l'a souligné EducPros.fr.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : enseignement supérieurfilières professionnellesformationécoleéducation