Instaurer un service national obligatoire et universel

Promesse partiellement tenue

Promesse partiellement tenue d'Emmanuel Macron

En octobre 2017, la ministre des armées, Florence Parly, a annoncé une « phase d’expérimentation » du service national universel (SNU) en 2019. L'exécutif privilégie un temps d'engagement citoyen plutôt qu'un apprentissage purement militaire. Les grandes lignes du SNU ont été présentées en Conseil des ministres le 27 juin 2018. Environ 800 000 jeunes seraient concernés chaque année. Dans un entretien au Point et à l’AFP, Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation national, a dévoilé les contours du SNU et sa phase d’expérimentation. Près de 3000 volontaires expérimenteront le dispositif dès juin. Une « phase de cohésion » sera obligatoire à 16 ans. Elle se divise en deux parties : « un séjour de cohésion », douze journées en internat ; « une mission au service de l’intérêt général » de quinze jours ou 100 heures de travail réparties dans l’année. Un engagement volontaire sera aussi possible dès 18 ans, de trois à douze mois. La phase obligatoire n'aura donc pas lieu après 18 ans, contrairement à la promesse d'Emmanuel Macron. Le financement de la promesse est son principal obstacle. Selon un rapport du Sénat en juin 2017, le SNU coûterait jusqu’à 30 milliards d’euros sur cinq ans. Emmanuel Macron avait déclaré vouloir le financer « au-delà de l’enveloppe de 2% du PIB » promise pour le budget de la défense. Un groupe de travail présidé par le général Daniel Ménaouine a évalué le coût du SNU à 1.7 milliard d’euros l’année de sa mise en place puis entre 1 et 1.5 milliard chaque année. Les principales organisations de jeunesse sont opposées à la mise en place du SNU. Elles ont dénoncé sa mise en place dans une tribune très critique publiée par Le JDD en juin 2018.

Type de promesse : Autres engagements de campagne

Mots-clés : service militaire