Permettre l'émergence d'un Netflix européen

Promesse non tenue

Promesse non tenue d'Emmanuel Macron

Pour promouvoir la création européenne et concurrencer les géants du numérique tels que Netflix, Amazon Prime Video et Disney +, le gouvernement a demandé dès 2017 à Delphine Ernotte, la PDG de France Télévisions, de réfléchir à une réforme de l'audiovisuel public français. Dans une tribune publiée dans Le Monde, elle détaillait son projet, impliquant la création d'un "Netflix européen". Trois ans plus tard, l'enthousiasme est retombé. « Il n'y aura pas de plateforme de VOD européenne au sens "Netflixien" du terme », a concédé auprès de Lui Président la direction des relations internationales de France Télévisions. La faute à l'éparpillement des projets en Europe : au Royaume-Uni, la BBC et ITV ont lancé leur plateforme de VOD Britbox ; en Allemagne, les diffuseurs se sont regroupés sur Joyn ; les entreprises de l'audiovisuel des pays scandinaves proposent leurs programmes dans plusieurs pays sur le service de VOD Viaplay... La France a suivi le mouvement. En octobre 2020, France Télévisions, TF1 et M6 ont lancé Salto, une plateforme qui propose l'intégralité des séries diffusées sur leurs chaînes, et l'accès en avant-première à leurs films, documentaires et programmes télévisés. Des projets entre plusieurs pays européens ont néanmoins vu le jour : dernier exemple en date, France Médias Monde et la Deutsche Welle (Allemagne) vont lancer ENTR d'ici l'été 2021, un média numérique plurilingue à destination des jeunes. En 2018, les audiovisuels publics français, allemand et italien ont créé une « Alliance » dans le but de coproduire des fictions, dont une série sur Léonard de Vinci.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : arts