





Système d'information européen pour faciliter les actions de renseignement
Nous proposerons d'établir un véritable système d'information européen pour faciliter les actions de renseignement : une base de données centralisée avec un échange obligatoire d'informations, accessible aux services de renseignement des différents Etats membres.
L'Europe du renseignement existe, mais n'est pas encore intégrée aux institutions de l'Union européenne (UE). Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le Groupe antiterroriste (Gat), réunit les services de renseignement des 28 états membres, en dehors de l'UE.
Une proposition proche de celle du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. En septembre 2017, lors de son discours sur l'état de l'Union, celui-ci plaidait pour la création d'une "cellule européenne de renseignement".
Promesse non tenue
Emmanuel Macron a inauguré le 5 mars 2019 le Collège du renseignement en Europe, entité intergouvernementale, indépendante des institutions de l’Union européenne, qui réunit des acteurs de différents services de renseignement du continent. Selon l’Élysée, cité par Le Monde, il s’agit de mettre autour de la table les principaux services pour "établir un lien entre la communauté du renseignement et les échelons de décision".
Le collège se fixe trois objectifs : le "rayonnement", afin de "faire comprendre aux décideurs les enjeux du renseignement" ; le "partage" des expériences et des savoir-faire ; la "réflexion" stratégique, en intégrant au dispositif les acteurs du monde universitaire, souvent coupés des services.
En revanche, à l'inverse de ce qui était annoncé par le candidat Macron, il n'est pas question de faire de cette instance un outil d’échange d’informations ou un lieu de décision opérationnel.
Aucune donnée sensible ne sera donc échangée pendant ces rencontres qui seront avant tout une façon de cultiver des liens diplomatiques, résume Le Monde.
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