Participer chaque année à la commémoration du génocide arménien.

Promesse non tenue

Promesse non tenue de François Hollande

François Hollande n'était pas présent contrairement à son engagement à la cérmonie du souvenir en 2013. Selon le site armenews, l'Elysée a prétexté un agenda diplomatique chargé avec le déplacement en Chine (25 et 26 avril), mais toujours selon le site le l'agenda présidentiel permettait à François Hollande d'être présent. A noter, que le président s'est fait représenter par le ministre de l'Education Vincent Peillon.

Dans un contexte bien particulier, celui des condoléances présentées par le Premier ministre Erdogan au peuple arménien, François Hollande a participé aux commémorations du génocide à Paris 99 ans après le massacre, en 2014. Le président a indiqué qu'il serait à Erevan, capitale de l'Arménie, pour le centenaire et a annoncé l'inauguration d'un centre de mémoire pour le génocide arménien.

Un an plus tard en avril 2015, pour le centenaire du génocide, François Hollande était à Erevan en Arménie pour participer aux commémorations. Le chef de l’Etat français a voulu envoyer « un message de paix et de réconciliation ». S’adressant aux autorités turques, le Président s’est notamment réjoui que « des mots importants [aient] été prononcés en Turquie ». « Mais d’autres sont encore attendus pour que le partage du chagrin puisse être le partage du destin », a-t-il aussitôt ajouté.

Loi sur la pénalisation de la négation du génocide

>> Voir la promesse dédiée à cette thématique

En janvier 2016, l'AFP rapporte que François Hollande a déclaré, lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), avoir confié pour mission à l'ancien président de la Cour européenne des droits de l'homme Jean-Paul Costa de relancer la réflexion sur une loi qui punirait la négation du génocide arménien.

Un amendement à la loi "Egalité et citoyenneté" allant en ce sens a été voté par l'Assemblée nationale en juillet 2016. "Alors que seule la négation de la Shoah est aujourd'hui réprimée, ce texte permettra de sanctionner la contestation ou la banalisation de l'ensemble des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre, de manière non limitative, dès lors qu'ils auront été reconnus par une juridiction", a expliqué la secrétaire d'État à l'Égalité réelle Ericka Bereigts.

Cet amendement a toutefois été censuré en janvier 2017 par le Conseil constitutionnel.

"Nous trouverons les voies"

Quelques mois plus tard, le 24 avril 2017, François Hollande a réaffirmé sa volonté de pénaliser la négation du génocide arménien. Interrogé sur la censure du Conseil constitutionnel, il a expliqué: "Il ne m'appartient pas d'en faire le commentaire puisque cette décision (du Conseil) s'impose à tous, il m'appartient en revanche, y compris pour les quelques jours qui me séparent de la fin de mon mandat et pour transmettre ce que j'ai à dire au prochain président de la République, de dire que nous ne devons pas oublier ce chemin de la pénalisation du négationnisme".

"Nous trouverons les voies, il y en a, nous adapterons nos textes et nous les ferons reconnaître le cas échéant par la Cour européenne des droits de l'Homme", a encore déclaré François Hollande, qui a par ailleurs annoncé, quelques jours avant la fin de son mandat, l'instutition d'une semaine annuel "de la recherche sur les génocides, les crimes contre l'humanité et les crimes de masse" dans les établissements scolaires, "qui débutera symboliquement chaque 24 avril, date commémorative du génocide arménien", selon Le Parisien.

Type de promesse : Engagement oral de campagne

Mots-clés : ArménieTurquieInternationalgénocideCommémoration