Le plan social de PSA est inacceptable et doit être renégocié

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

Le 11 septembre, après la remise d'un rapport sur la compétivité de PSA, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, déclare que "des mesures de redressement sont indispensables".

Le 20 septembre, François Hollande reçoit, comme promis, une délégation de syndicalistes de PSA Aulnay, qui doit fermer en 2014, à l'Elysée.

Le 24 octobre, le gouvernement propose un marché au constructeur, qui permettrait de garantir les financements de la filiale bancaire de PSA, en grande difficulté, jusqu’à 7 milliards d'euros. En échange, le gouvernement exige du constructeur qu’il limite l’impact de son plan social, avec «aucun licenciement sec». PSA a accepté l'ouverture des négociations le 25 octobre.

Le plan social est finalement accepté par la majorité des syndicats le 19 mars 2013, après quelques améliorations sur l'accompagnement des salariés touchés par la restructuration (mobilité vers une entreprise venue s'installer sur les sites d'Aulnay ou de Rennes, mobilités internes et dispositif senior). Il est mis en place à partir du 29 avril, après le feu vert final du comité central d'entreprise. Il a donc été renégocié, même si les concessions ne sont pas suffisantes aux yeux de tous les syndicats.

En décembre 2015 et mars 2016, 156 licenciements pour motif économique sont requalifiés en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Bilan

Le 31 janvier 2014, le ministre du redressement productif accuse la direction du groupe de ne pas avoir tenu toutes ses promesses, ("Des engagements ont été pris par PSA que personne ne doit aller à la Pôle Emploi. Nous avons constaté la semaine dernière [...] que les engagements n'étaient pas tenus") ce que PSA s'est empressé de démentir dans un communiqué.

Le 22 septembre 2016, durant l'Emission politique de France 2, Arnaud Montebourg est interpellé par Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT de PSA à propos de l'ex-site d'Aulnay. Le désormais ex-ministre de Hollande et candidat à la présidentielle explique que le gouvernement n'a "pas pu sauver Aulnay mais [a] sauvé Peugeot [et] s'est battu sincèrement. Nous avons découvert que c'était une entreprise en faillite [...] La famille Peugeot avait mis la situation dans cet état". "La fermeture d'Aulnay a été un crève-cœur. Nous nous sommes battus sincèrement pour essayer de la sauver".  Il assure que 9 salariés sur 10 ont été reclassés, ce qui est plutôt vrai, selon LCI, qui affirme néanmoins que la participation de l'Etat au rachat de PSA (14 %) était surtout là pour "contrebalancer l'arrivée du chinois DongFeng dans le capital du groupe, afin de le maintenir clairement sous pavillon français. Le partenariat entre PSA et le constructeur chinois devait surtout permettre à la marque française de développer ses activités internationales, notamment dans le domaine de l'électrique."

 

 

Type de promesse : Annonce de mandat

Mots-clés : psaAulnayindustrieredressement industrielautomobilevoitures