Relancer la francophonie

Promesse inévaluable

Promesse inévaluable de François Hollande

François Hollande se rend le 13 octobre 2012 au sommet de l'Organisation internationale de la francophonie à Kinshasa. Après avoir longuement hésité en raison de la nature du régime de la République démocratique du Congo, François Hollande s'est rangé à l'avis de ses conseillers tout en délivrant une leçon de démocratie à Joseph Kabila, le Président de la RDC.

Le Président français, par sa présence, a donc voulu relancer la francophonie en tant qu'instrument d'influence direct assumé par Paris, au sein de cette organisation réunissant une cinquantaine de pays.

Satisfecit de Michaëlle Jean

En novembre 2016, le quotidien La Croix s'est fait l'écho d'un sommet de la Francophonie "exceptionnellement réussi", selon la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean. Ce sommet, organisé à Madagascar, "aura permis aux chefs d’États et de gouvernement réunis d’aborder les principaux enjeux politiques, diplomatiques, économiques, sociaux et sécuritaires qui touchent notre espace commun".

Selon La Croix, 13 résolutions ont été adoptées concernant aussi bien la promotion de la diversité linguistique que la question des sorties de crise et de promotion de la paix dans l’espace francophone. Un accent particulier a été mis sur la coopération en matière de lutte contre le terrorisme qui a affecté plusieurs pays francophones.

François Hollande y a soutenu "la mise en place d’un réseau francophone de lutte contre la radicalisation pour échanger des informations, partager des pratiques efficaces et mettre en place des programmes partout où c’est nécessaire".

Bilan mitigé de l'action de la France

Fin mars 2017, la société de conseil en politiques publiques Planète publique a estimé, dans son "évaluation stratégique de la contribution française à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)" entre 2010 et 2015, que la "politique française en matière de Francophonie n’est pas définie dans un cadre stratégique unique qui en formaliserait les orientations majeures pour les ministères, opérateurs et parties prenantes".

"Il existe bien un Plan d’action pour la Francophonie adopté en 2012, mais celui-ci ne traduit ni l'ampleur de l'action de la France, ni la diversité des enjeux qui lui sont désormais associés", estime Planète publique, mandatée par le ministère des affaires étrangères et du développement international.

Elle indique de plus que le budget annuel de l'OIF a décru pendant tout le quinquennat de François, passant de 85,1 millions d'euros en 2012 à 79 en 2015. "Les ressources de l'OIF proviennent pour leur quasi-totalité des contributions de ses Etats-membres et de leurs organismes associés, notamment les agences de développement".

Participation française en baisse

La contribution française est en moyenne de 34,2 millions d'euros par an, en incluant la prise en charge du loyer de la Maison dela Francophonie et les financements exceptionnels, précise Planète publique.

Elle a elle aussi décru pendant le quinquennat de François Hollande, passant de 34,4 M€ en 2011 à 30,7 M€ en 2015 (Lui Président ne prend pas en compte l'année 2012, qui a vu une participation exceptionnele de 7,5 millions d'euros délivrée pour l'aménagement de la Maison de la Franchophonie).

Enfin, le rapport note que "la Francophonie reste dans la stratégie extérieure de la France une priorité diffuse", "pas un axe structurant de l'action diplomatique" mais un "axe second, et ceci dans la plupart des secteurs d'intervention".

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : francophonieInternationalfrançais de l'étrangerfrançaisAfrique