Maintenir les services publics dans les banlieues

Promesse inévaluable

Promesse inévaluable de François Hollande

Le 24 juin2012, François Hollande avait reçu plusieurs associations de banlieues et de quartiers populaires qui lui ont proposé plusieurs mesures, dont l'une portant sur une aide à la création d'entreprises pour les jeunes des banlieues, selon le journal Libération, qui pourrait contribuer au maintien de l'activité et des services publiques dans ces zones.

En février 2013, l’ancien ministre de la ville François Lamy a inauguré  l’ouverture d’un bureau de Pôle emploi sur la commune de Clichy-Sous Bois. 

La réforme de la politique de la ville

Le même ministre lancera le 21 février 2014 sa loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine.  Cette loi se focalise sur les "quartiers prioritaires" et prévoit grâce à des contrats de ville d'entreprendre un programme d'objectifs entre élus, représentants associatifs et habitants.

L'objectif affiché est de lutter contre « un apartheid territorial, social, ethnique » pour reprendre les mots de Manuel Valls en janvier 2015. La loi Lamy permet notamment de léguer la gestion d’un service public à une association lorsque l’initiative privée est défaillante.

Des effets inconnus

Le 1er décembre 2016, une réunion entre élus locaux et représentants associatifs a permis d'établir un premier bilan en demi-teinte de la loi Lamy. Si tous s'accordent à dire que cette réforme de la politique de la ville est une bonne réforme, les effets positifs ou la mise en application de la loi restent encore timides. 

Un chômage endémique

La réforme de la politique de la ville n'a pas permis de mettre un terme au principal fléau qui touche les banlieues.

Le dernier rapport de l’Observatoire national de la politique de la ville 2015 sur l’année 2016 a démontré que le taux de chômage des 15-64 ans atteint 26,7 % dans ces quartiers, contre un taux global de près de 10 % pour les agglomérations dont ils font partie. Chômage qui touche autant les diplômés que les non-diplomés  "Un diplômé bac + 5 de plus de 30 ans a 22 % de chances de moins d’occuper un emploi de cadre lorsqu’il est issu des quartiers prioritaires", insiste le rapport.

Le 22 avril 2015, à l'occasion d'une rencontre houleurse les maires de l’association Ville et Banlieue avaient alerté les représentants de Pôle Emploi et de l’Education nationale sur les besoins criards de leurs communes. Certains maires regrettent le désengagement de l'Etat au profit des intercommunalités ou le manque de compétences des agences de l'Etat (Caf, Pôle emploi...) quand à la stratégie à adopter dans ces territoires prioritaires. 

Priorité pour l'éducation prioritaire

Du côté de l’enseignement, le gouvernement avait entrepris sa réforme des ZEP en instaurant des Réseaux d’éducation prioritaires. Cette réforme de l’éducation prioritaire, partie intégrante de la réforme de la ville, s’inscrivait dans la même démarche de "donner plus à ceux qui en ont le moins".

Les enseignants qui travaillent en Rep reçoivent plus de temps dédiés à différentes activités et une revalorisation de leur rémunération. "La labellisation "éducation prioritaire" des établissements a pourtant fait fuir les élèves des classes moyennes", explique George Felouzis, professeur de sociologie à l’université de Genève

Les professeurs des lycées avaient également entrepris une journée de grève le 17 novembre 2016  par crainte de ne pas voir leurs établissements apparaître sur la carte de l’éducation prioritaire.

La promesse de créer 60 000 postes dans l'éducation nationale semble également en doute. 12 842 postes doivent encore être crées en 2017.

Calendrier en retard

La signature des contrats de ville avait été reporté de six mois de janvier à juin 2015 par la secrétaire d'Etat à la ville Myriam El-Khomri.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : services publicsbanlieuesEtatPlan Banlieue