Garantir la sûreté des installations nucléaires, poursuivre la modernisation et achever l'EPR de Flamanville

Promesse non tenue

Promesse non tenue de François Hollande

La fin du chantier de l'EPR de Flamanville, après moult reports, a été fixé à fin 2018 par EDF et le gouvernement, soit au-delà du quinquennat. La sûreté nucléaire, bien qu'ayant fait l'objet d'un plan national en cas d'accident majeur, a été que très difficilement garantie pendant le quinquennat : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a relevé de nombreux incidents. 

Construction de l'EPR de Flamanville

Promesse non-atteinteLe dôme de l'EPR de Flamanville a été posé le 17 juillet 2013, avec 15 jours d'avance sur le calendrier selon Henri Proglio, le président d'EDF. 

Le 9 octobre 2015, EDF a demandé à Ségolène Royal une prolongation de 3 ans (jusqu’à avril 2020) du délai de mise en service de l'EPR de Flamanville. En contrepartie Ségolène Royal demande que le processus de fermeture du site de Fessenheim soit engagé avant fin juin 2016. 

Jean-Bernard Lévy, président de EDF, a cependant affirmé sur France 2 le 24 novembre 2015 que les travaux de l'EPR seraient terminés fin 2018. Une information confirmée le lendemain par la ministre Ségolène Royal. 

Sûreté des sites nucléaires : multiples incidents

Promesse en douteLes services du Premier ministre ont publié le 3 février 2014 un plan national d'action en cas d'accident nucléaire majeur, préparé sous le gouvernement Fillon et élaboré avec l'Agence de la sécurité nucléaire. Ce "guide d'aide à la décision" doit permettre aux autorités de "faire face aux situations les plus improbables", bien que "le risque d'accident grave soit extrêmement faible", justifie le Secrétariat national de la défense et de la sécurité nationale.

L'Autorité de sûreté nucléaire a cependant pointé du doigt la "persistance d'incidents" sur plusieurs sites français en 2013 : 127 événements ont été classés niveau 1 (anomalie) et trois niveau 2 (incident) sur une échelle internationale de gravité qui compte huit degrés (0 à 7). Lors de la remise du rapport devant l'Opecst le 15 avril, le président de l'autorité a épinglé Areva et sa filiale FBFC, qui exploite un site dans la Drôme, pour leur manque de rigueur.

Mais en 2017, à l'occasion de ses voeux à la presse, mercredi 18 janvier, le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, a surenchéri et jugé que "le contexte est préoccupant" quant à la sécurité des centrales. Il a notamment rappelé l'anomalie majeure découverte dans la cuve de l'EPR de Flamanville en cours de construction, les relevés d'anomalies similaires dans d'autres centrales, ou les falsifications dans l’usine d’Areva du Creusot (400 dossiers douteux en cours d’analyse) – "des irrégularités inacceptables", selon l’ASN. 

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : nucléaireénergieélectricitéEDFAreva